Imaginez Sarah, marathonienne chevronnée. Après avoir ajusté son alimentation avec le jeûne intermittent, elle a non seulement amélioré son temps de course de 5%, mais aussi sa récupération post-effort. Cette transformation a suscité l'intérêt de nombreux athlètes cherchant à optimiser leur performance. Il est essentiel de comprendre comment cette méthode, le jeûne intermittent et le sport, peut s'adapter à votre discipline sans compromettre votre santé et votre progression.
Le jeûne intermittent, souvent abrégé en JI, n'est pas un régime restrictif comme on pourrait le penser, mais plutôt un modèle d'alimentation cyclique qui alterne des périodes de jeûne et des périodes d'alimentation. Il consiste à programmer vos repas de manière stratégique pour profiter au maximum des avantages pour la santé, la gestion du poids et l'optimisation de la performance sportive. Comprendre les bases du jeûne intermittent et son impact sur le corps est crucial avant de l'intégrer à votre entraînement sportif et à votre routine bien-être.
Le jeûne intermittent gagne en popularité pour plusieurs raisons, notamment pour les sportifs. On lui prête des bénéfices potentiels allant d'une meilleure gestion du poids et de la graisse corporelle à l'amélioration de la sensibilité à l'insuline, en passant par l'augmentation du niveau d'énergie et une meilleure clarté mentale. L'objectif est de déterminer comment maximiser ces atouts du jeûne intermittent et du sport tout en minimisant les risques potentiels liés à une activité physique intense et fréquente. Nous allons explorer les différents protocoles du jeûne intermittent, ses avantages et inconvénients pour les sportifs, ainsi que les stratégies pour une intégration réussie et sécurisée à votre routine d'entraînement et de compétition.
Les bases du jeûne intermittent pour les sportifs
Avant de plonger dans les spécificités de l'application du jeûne intermittent au sport, il est crucial de comprendre les fondements de cette approche nutritionnelle. Le jeûne intermittent est une stratégie alimentaire qui repose sur la planification des repas plutôt que sur la restriction de certains aliments. Elle offre une certaine flexibilité et adaptabilité, mais une connaissance approfondie des différents protocoles et de leur impact sur le corps est nécessaire pour en tirer le meilleur parti, surtout pour les sportifs qui ont des besoins énergétiques spécifiques.
Différents protocoles de JI : lequel choisir pour le sport ?
Il existe plusieurs protocoles de jeûne intermittent, chacun ayant ses propres caractéristiques, avantages et inconvénients. Chaque protocole est susceptible de s'adapter plus ou moins bien à différents modes de vie, niveaux d'activité et objectifs personnels. Pour un sportif, il est particulièrement important de choisir le protocole de jeûne intermittent qui convient le mieux à son emploi du temps d'entraînement, à son type de sport, et à ses objectifs de performance et de récupération. Le choix judicieux du protocole est une étape clé pour une intégration réussie du jeûne intermittent dans une routine sportive.
- 16/8 : Ce protocole implique une fenêtre d'alimentation de 8 heures et un jeûne de 16 heures. Il est souvent considéré comme le plus accessible, le plus facile à intégrer dans la vie quotidienne et le plus adapté aux débutants. Par exemple, vous pouvez choisir de manger entre midi et 20h, et de jeûner le reste du temps.
- 5:2 : Ce protocole consiste à manger normalement pendant 5 jours de la semaine et à réduire considérablement l'apport calorique à environ 500-600 calories pendant 2 jours non consécutifs. Ces jours de restriction calorique permettent de bénéficier des avantages du jeûne tout en maintenant une alimentation normale la majorité du temps, ce qui peut être plus facile à gérer socialement.
- Eat-Stop-Eat : Ce protocole implique un jeûne de 24 heures une ou deux fois par semaine. Il est plus contraignant que les autres protocoles et nécessite une planification rigoureuse et une bonne connaissance de son corps. Il peut être difficile à maintenir pour les sportifs de haut niveau qui ont besoin d'un apport énergétique constant.
- Jeûne Alterné (ADF) : Alternance de jours de jeûne (restriction calorique sévère) et de jours d'alimentation normale.
- Variations : Il existe d'autres approches moins courantes du jeûne intermittent, comme le jeûne de 14/10, qui est souvent recommandé aux femmes débutantes en jeûne intermittent ou aux personnes ayant une sensibilité à l'insuline plus importante. Ce protocole offre une fenêtre d'alimentation plus large (10 heures) et un jeûne plus court (14 heures), ce qui facilite l'adaptation et réduit le risque de sensations de faim excessives.
Mécanismes physiologiques du JI : comment ça marche ?
Les bienfaits du jeûne intermittent sont liés à divers mécanismes physiologiques complexes qui se produisent pendant la période de jeûne. Comprendre ces mécanismes cellulaires et hormonaux peut vous aider à optimiser votre approche du jeûne intermittent et à maximiser les résultats en termes de performance sportive, de perte de graisse et d'amélioration de la santé métabolique. L'activation de ces processus contribue à l'amélioration de la santé générale et de la performance physique.
L'autophagie est un processus cellulaire essentiel de "nettoyage" où les cellules éliminent les composants endommagés ou inutiles, comme les protéines mal repliées et les mitochondries dysfonctionnelles. Ce processus est stimulé pendant le jeûne et contribue à la régénération cellulaire, en éliminant les déchets cellulaires et en favorisant le renouvellement des cellules. Une meilleure sensibilité à l'insuline est un autre avantage clé du jeûne intermittent. En effet, le jeûne intermittent peut améliorer la réponse de l'organisme à l'insuline, facilitant ainsi la gestion du glucose et réduisant le risque de résistance à l'insuline. La production de l'hormone de croissance (HGH) est également influencée positivement par le jeûne intermittent. Des études ont montré que le jeûne peut stimuler la production de cette hormone anabolique, qui joue un rôle important dans la croissance musculaire, la réparation des tissus et la combustion des graisses. Le métabolisme des graisses devient plus efficace pendant le jeûne. Le corps apprend à utiliser les graisses stockées comme principale source d'énergie, ce qui est particulièrement intéressant pour les sportifs d'endurance qui cherchent à améliorer leur capacité à utiliser les graisses pendant l'exercice prolongé. Il a été démontré que le jeûne intermittent aide certains à perdre jusqu'à 3 kilos par mois.
Mythes courants sur le JI : ce qu'il faut savoir
De nombreuses idées fausses circulent au sujet du jeûne intermittent, et il est essentiel de les démystifier pour aborder cette approche nutritionnelle en toute sérénité et éviter les erreurs courantes. Ces mythes peuvent dissuader certaines personnes de l'essayer, ou les amener à l'appliquer de manière incorrecte, ce qui peut nuire à leur santé et à leur performance sportive. La réalité est souvent plus nuancée et complexe que ce que l'on entend dire.
L'un des mythes les plus courants est que le jeûne intermittent entraîne inévitablement une perte de muscle. En réalité, si l'apport en protéines est suffisant pendant la fenêtre d'alimentation, et si l'entraînement est adapté, la masse musculaire peut être préservée, voire même augmentée. Un autre mythe est que le jeûne intermittent ralentit le métabolisme et rend plus difficile la perte de poids à long terme. Cependant, des études ont montré que le jeûne intermittent peut en fait améliorer le métabolisme à long terme en améliorant la sensibilité à l'insuline et en favorisant la combustion des graisses. Il est également faux de croire que le jeûne intermittent est dangereux pour tout le monde et qu'il est incompatible avec une activité sportive intense. Bien qu'il soit déconseillé à certaines populations, comme les femmes enceintes ou les personnes souffrant de troubles alimentaires, il peut être bénéfique pour d'autres personnes, y compris les sportifs, à condition d'être pratiqué de manière adaptée et sous surveillance médicale si nécessaire.
Jeûne intermittent et sport : avantages et inconvénients pour les athlètes
L'association du jeûne intermittent et du sport peut offrir des avantages intéressants pour les athlètes, mais il est important de peser soigneusement le pour et le contre avant de l'intégrer à votre routine d'entraînement. Cette approche combinée nécessite une planification nutritionnelle minutieuse, une adaptation progressive et une écoute attentive de son corps pour éviter les effets indésirables et maximiser les bénéfices potentiels.
Avantages potentiels du JI pour les sportifs : performance et bien-être
Le jeûne intermittent peut potentiellement améliorer la composition corporelle des sportifs. Il peut vous aider à perdre de la graisse corporelle tout en préservant, voire en augmentant, la masse musculaire, ce qui est un avantage majeur pour de nombreux sportifs qui cherchent à améliorer leur rapport poids/puissance. Une étude a montré qu'un protocole de 16/8 peut réduire la masse grasse de 2% en 8 semaines. L'augmentation de l'endurance est un autre avantage potentiel, car le jeûne intermittent peut améliorer l'utilisation des graisses comme source d'énergie pendant l'exercice, permettant ainsi d'économiser les réserves de glycogène et de retarder la fatigue. La réduction de l'inflammation peut également être observée grâce à la baisse des marqueurs inflammatoires liés à l'exercice intense. Ceci peut potentiellement accélérer la récupération musculaire et réduire le risque de blessures. Une optimisation de la récupération musculaire pourrait également se produire grâce à l'amélioration de la sensibilité à l'insuline et à la stimulation de l'autophagie. Enfin, une amélioration de la sensibilité à l'insuline est possible, ce qui permet une meilleure gestion du glucose et des nutriments, et qui peut être particulièrement bénéfique pour les sportifs qui consomment de grandes quantités de glucides pour alimenter leurs entraînements et leurs compétitions.
Inconvénients potentiels et précautions : les risques à considérer
Malgré ses avantages potentiels, le jeûne intermittent peut également présenter des inconvénients pour les sportifs, et il est crucial de prendre des précautions pour minimiser les risques et maximiser les bénéfices. Une approche prudente, personnalisée et adaptée à votre sport, à votre niveau d'entraînement et à vos objectifs est essentielle pour éviter les effets négatifs et assurer une progression en toute sécurité.
- Risque de fatigue et de baisse de performance : Surtout au début de l'adaptation au jeûne intermittent, il est possible de ressentir de la fatigue, une baisse d'énergie et une diminution de la performance sportive. Il est donc important de commencer progressivement, d'adapter l'intensité de l'entraînement et de s'assurer d'un repos suffisant. Il est conseillé d'espacer vos séances de 24 à 48 heures pour une récupération optimale.
- Catabolisme musculaire : Si l'apport en protéines est insuffisant pendant la fenêtre d'alimentation, il existe un risque de catabolisme musculaire, c'est-à-dire de perte de masse musculaire. Il est donc essentiel de planifier soigneusement ses repas et de s'assurer d'un apport protéique adéquat, en consommant des sources de protéines de haute qualité à chaque repas. Par exemple, consommer entre 1,6 et 2,2 grammes de protéines par kilo de poids corporel peut aider à préserver la masse musculaire.
- Troubles digestifs : Certaines personnes peuvent ressentir des ballonnements, de la constipation, de la diarrhée ou d'autres troubles digestifs lorsqu'elles commencent le jeûne intermittent. Adapter le protocole de jeûne et l'alimentation peut aider à atténuer ces troubles.
- Contre-indications : Le jeûne intermittent est déconseillé aux personnes souffrant de diabète de type 1, de troubles alimentaires (anorexie, boulimie), aux femmes enceintes ou allaitantes, et aux personnes ayant des problèmes de santé spécifiques (maladies cardiaques, insuffisance rénale). Un avis médical est indispensable avant de commencer le jeûne intermittent, surtout si vous êtes un sportif de haut niveau ou si vous avez des problèmes de santé préexistants.
- Carence en micronutriments: Le jeûne intermittent, par sa nature même, peut limiter la variété alimentaire et augmenter le risque de carences en vitamines et minéraux essentiels.
Comment intégrer le jeûne intermittent à votre routine sportive en 4 étapes
L'intégration du jeûne intermittent à votre routine sportive nécessite une approche méthodique, progressive et personnalisée. Il ne s'agit pas d'appliquer une formule standardisée, mais de comprendre vos besoins spécifiques en tant que sportif, d'adapter le protocole de jeûne et votre alimentation en conséquence, et d'écouter attentivement votre corps. Une planification rigoureuse, un suivi attentif et une adaptation continue sont essentiels pour une intégration réussie et durable du jeûne intermittent dans votre vie de sportif.
Étape 1 : choisir le bon protocole de JI en fonction de votre sport et de vos objectifs
Le choix du protocole de jeûne intermittent est une étape cruciale et doit être adapté à votre type de sport, à la fréquence de vos entraînements, à vos objectifs personnels (perte de poids, prise de muscle, amélioration de l'endurance) et à votre niveau d'expérience avec le jeûne intermittent. Prendre le temps de bien évaluer ces différents facteurs vous aidera à choisir le protocole le plus adapté à votre situation et à maximiser les bénéfices tout en minimisant les risques.
Le type de sport pratiqué est un facteur déterminant dans le choix du protocole de jeûne intermittent. Les sports d'endurance, comme la course à pied, le cyclisme ou la natation, nécessitent généralement une alimentation riche en glucides autour des entraînements pour reconstituer les réserves de glycogène et maintenir l'énergie. Dans ce cas, un protocole comme le 16/8, avec une fenêtre d'alimentation positionnée autour des séances d'entraînement, peut être plus approprié. La fréquence des entraînements influence également le choix du protocole. Si vous vous entraînez quotidiennement, ou plusieurs fois par jour, un protocole plus flexible, comme le 16/8, peut être plus facile à maintenir à long terme qu'un protocole plus restrictif comme le 5:2 ou le Eat-Stop-Eat. Il est démontré que l'entraînement à jeun peut augmenter l'utilisation des graisses jusqu'à 20%. Vos objectifs personnels sont également à prendre en compte. Si vous cherchez principalement à perdre du poids et à réduire votre masse grasse, un protocole plus restrictif, comme le 5:2, peut être plus efficace, à condition de maintenir un apport protéique suffisant pour préserver la masse musculaire. Enfin, votre niveau d'expérience avec le jeûne intermittent joue un rôle. Si vous êtes débutant, il est préférable de commencer avec un protocole plus simple et moins contraignant, comme le 14/10 ou le 16/8, et d'augmenter progressivement la durée du jeûne au fur et à mesure que votre corps s'adapte.
Étape 2 : planifier votre alimentation pour optimiser vos performances sportives
Une planification alimentaire rigoureuse est essentielle pour garantir un apport adéquat en calories et en nutriments pendant la fenêtre d'alimentation, et ainsi optimiser vos performances sportives. Il ne s'agit pas seulement de manger pendant une période déterminée, mais de s'assurer que votre alimentation est équilibrée, variée et répond à vos besoins spécifiques en tant que sportif. L'objectif est de maximiser la performance, la récupération musculaire et la santé métabolique.
Le calcul des besoins caloriques et macro-nutriments (protéines, glucides, lipides) est une étape importante. Vous devez déterminer votre apport calorique quotidien en fonction de votre niveau d'activité, de votre poids, de votre taille et de vos objectifs. La répartition des protéines, des glucides et des lipides doit également être adaptée à votre sport et à vos besoins individuels. Par exemple, un sportif d'endurance aura besoin d'un apport plus important en glucides pour reconstituer ses réserves de glycogène, tandis qu'un culturiste aura besoin d'un apport plus élevé en protéines pour favoriser la croissance musculaire. En général, il est recommandé de consommer entre 1,6 et 2,2 grammes de protéines par kilo de poids corporel, et de répartir cet apport tout au long de la fenêtre d'alimentation. Il est important de prioriser les aliments entiers et non transformés, riches en nutriments essentiels (vitamines, minéraux, antioxydants). Les fruits, les légumes, les céréales complètes, les légumineuses, les protéines maigres (poisson, volaille, œufs, tofu) et les graisses saines (avocat, noix, graines, huile d'olive) doivent constituer la base de votre alimentation. N'oubliez pas l'hydratation, qui est essentielle pour la performance sportive et la santé en général. Il est important de boire beaucoup d'eau pendant le jeûne, pour maintenir un niveau d'hydratation optimal et éviter la déshydratation, qui peut entraîner une baisse de performance et des crampes musculaires. Visez une consommation d'au moins 2 à 3 litres d'eau par jour, et adaptez cet apport en fonction de l'intensité de votre entraînement et des conditions climatiques.
Étape 3 : gérer vos entraînements en fonction de votre protocole de JI
La gestion des entraînements est un aspect crucial de l'intégration du jeûne intermittent dans votre routine sportive. Il est important d'optimiser le moment des entraînements par rapport à la fenêtre d'alimentation, et de tenir compte des effets potentiels du jeûne sur la performance sportive. Une planification attentive, une adaptation progressive et une écoute attentive de votre corps sont essentielles pour éviter la fatigue excessive, les blessures et la baisse de performance.
Le timing des entraînements joue un rôle important. L'entraînement à jeun peut avoir des avantages potentiels, comme la mobilisation des graisses et l'amélioration de la sensibilité à l'insuline, mais il présente également des risques, comme la baisse de performance, le catabolisme musculaire et la fatigue excessive. Si vous choisissez de vous entraîner à jeun, il est important de prendre des précautions, comme consommer des BCAA (acides aminés branchés) avant l'entraînement pour préserver la masse musculaire, et adapter l'intensité de l'entraînement pour éviter la fatigue excessive. L'entraînement pendant la fenêtre d'alimentation est généralement préférable pour les entraînements intenses ou de longue durée, car cela permet de bénéficier d'un apport énergétique suffisant pour soutenir la performance et favoriser la récupération musculaire. Dans ce cas, il est recommandé de consommer un repas ou une collation riche en glucides et en protéines environ 1 à 2 heures avant l'entraînement. Des suppléments nutritionnels peuvent s'avérer utiles pour optimiser la performance et la récupération musculaire. L'utilité de certains suppléments, comme les BCAA, la créatine, la bêta-alanine ou les protéines en poudre, dépend du protocole de jeûne intermittent que vous suivez, de votre type de sport et de vos objectifs personnels. Il est recommandé de consulter un nutritionniste sportif ou un médecin du sport pour déterminer quels suppléments sont les plus adaptés à vos besoins et à votre situation. L'intensité de l'entraînement doit être adaptée au protocole de jeûne intermittent et à votre niveau d'énergie. Commencez progressivement et augmentez l'intensité et le volume de l'entraînement au fur et à mesure que votre organisme s'adapte au jeûne intermittent. Évitez de faire des entraînements trop intenses ou trop longs pendant les périodes de jeûne, car cela peut entraîner une fatigue excessive et un risque de blessure.
Étape 4 : suivre vos progrès, écouter votre corps et ajuster votre approche
Le suivi de vos progrès est essentiel pour évaluer l'efficacité du jeûne intermittent sur votre performance sportive, votre composition corporelle et votre bien-être général, et pour apporter les ajustements nécessaires à votre protocole de jeûne, à votre alimentation et à votre entraînement. Il ne s'agit pas seulement de suivre votre poids sur la balance, mais de surveiller attentivement votre performance sportive, votre niveau d'énergie, votre qualité de sommeil, votre humeur et votre digestion. Un suivi régulier et une écoute attentive de votre corps vous permettront d'optimiser votre approche et d'atteindre vos objectifs en toute sécurité.
Tenir un journal alimentaire et d'entraînement est une excellente façon de suivre l'évolution de votre performance, de votre composition corporelle et de votre bien-être général. Notez ce que vous mangez, quand vous vous entraînez, comment vous vous sentez avant, pendant et après l'entraînement, et comment vous dormez. Cela vous permettra d'identifier les points forts et les points faibles de votre approche, et d'apporter les ajustements nécessaires. Écouter votre corps est impératif. Reconnaître les signes de fatigue, de faim excessive, de maux de tête, de vertiges ou d'autres problèmes de santé, et ajuster le protocole de jeûne en conséquence. Il est parfois nécessaire de faire des pauses dans le jeûne intermittent, de modifier le protocole ou de revoir votre alimentation pour répondre aux besoins de votre corps. La consultation d'un professionnel de santé peut être un atout précieux pour vous accompagner dans votre démarche et vous aider à adapter votre protocole de jeûne intermittent à votre situation spécifique. Il est recommandé de consulter un médecin, un nutritionniste sportif ou un coach sportif expérimenté en jeûne intermittent pour un accompagnement personnalisé. Un professionnel peut vous aider à élaborer un plan adapté à vos besoins et à vos objectifs, à surveiller votre santé et vos progrès, et à vous donner des conseils personnalisés pour optimiser votre performance sportive et votre bien-être général.
Erreurs à éviter lors de l'intégration du JI et du sport : les pièges à contourner
L'intégration du jeûne intermittent et du sport peut être délicate, et certaines erreurs peuvent compromettre vos résultats, nuire à votre santé et entraîner une baisse de performance. Il est important d'être conscient de ces erreurs courantes et de prendre des mesures pour les éviter. Une approche prudente, informée et adaptée à vos besoins est essentielle.
- Suralimentation pendant la fenêtre d'alimentation : Compenser excessivement le jeûne en mangeant trop ou de manière déséquilibrée pendant la fenêtre d'alimentation peut annuler les bénéfices du jeûne intermittent, entraîner une prise de poids et perturber votre digestion. Il est important de maintenir une alimentation équilibrée, variée et riche en nutriments, et de ne pas se laisser emporter par la faim ou les envies irrépressibles.
- Négliger l'hydratation : Ne pas boire suffisamment d'eau pendant le jeûne peut entraîner la déshydratation, affecter votre performance sportive et provoquer des maux de tête, des vertiges et de la constipation. Il est recommandé de boire régulièrement de l'eau, des tisanes non sucrées ou du bouillon de légumes tout au long de la journée, même pendant la période de jeûne. Par exemple, boire un verre d'eau toutes les heures pendant le jeûne peut aider à rester hydraté.
- Être trop strict dès le début : Essayer d'adopter un protocole de jeûne trop contraignant trop rapidement peut entraîner de la fatigue, du stress, des fringales et un découragement. Il est préférable de commencer progressivement, avec un protocole plus simple comme le 14/10 ou le 16/8, et d'augmenter progressivement la durée du jeûne au fur et à mesure que votre organisme s'adapte.
- Ne pas écouter son corps : Ignorer les signes de fatigue, de faim excessive, de maux de tête, de vertiges ou d'autres problèmes de santé peut entraîner des problèmes plus graves. Il est important d'être attentif à son corps, de reconnaître les signaux d'alerte et d'ajuster le protocole de jeûne en conséquence. Si vous ressentez des effets secondaires négatifs, il est recommandé de faire une pause dans le jeûne intermittent et de consulter un professionnel de santé.
- Oublier les bases d'une alimentation saine : Continuer à manger des aliments transformés, riches en sucres ajoutés, en graisses saturées et en additifs alimentaires pendant la fenêtre d'alimentation peut compromettre les résultats du jeûne intermittent, favoriser la prise de poids et nuire à votre santé. Il est important de privilégier les aliments entiers, non transformés et riches en nutriments essentiels (fruits, légumes, céréales complètes, légumineuses, protéines maigres, graisses saines).
- Manque de patience : S'attendre à des résultats immédiats et abandonner trop tôt peut être décourageant. Il est important de se rappeler que le jeûne intermittent est un processus qui prend du temps, de la patience et de la persévérance. Les résultats peuvent varier d'une personne à l'autre, et il est essentiel de se concentrer sur les bénéfices à long terme, comme l'amélioration de la santé métabolique, la perte de graisse et l'augmentation de l'énergie.
Témoignages et exemples concrets : le JI en action chez les sportifs
Pour illustrer les effets concrets du jeûne intermittent sur la performance sportive et le bien-être général, voici quelques exemples et témoignages de sportifs qui ont intégré le JI à leur routine d'entraînement. Ces histoires mettent en lumière les différentes façons dont le jeûne intermittent peut être adapté à différents types de sports, à différents niveaux de performance et à différents objectifs, et soulignent l'importance d'une approche personnalisée, progressive et attentive à son corps.
Prenons l'exemple de Marc, un cycliste amateur de 35 ans qui a adopté le protocole 16/8 pour améliorer son endurance et sa composition corporelle. Après quelques semaines d'adaptation, il a constaté une amélioration significative de son endurance lors des longues sorties à vélo, ainsi qu'une perte de graisse abdominale, ce qui lui a permis d'améliorer ses performances en course et de se sentir plus à l'aise sur son vélo. Marc a également remarqué une augmentation de son niveau d'énergie et une amélioration de sa qualité de sommeil. Il y a aussi Sophie, une haltérophile de 28 ans qui a utilisé le jeûne intermittent pour améliorer sa composition corporelle et augmenter sa force. Elle a réussi à perdre de la graisse tout en conservant sa masse musculaire, ce qui lui a permis d'améliorer sa force et sa puissance lors des séances d'entraînement, et de battre ses records personnels. Sophie a également constaté une amélioration de sa sensibilité à l'insuline et une réduction de ses envies de sucre. Ces exemples montrent que le jeûne intermittent peut être bénéfique pour différents types de sportifs et pour différents objectifs, à condition d'être pratiqué de manière adaptée, progressive et sous surveillance médicale si nécessaire. Une étude portant sur 20 coureurs a révélé que ceux qui pratiquaient le jeûne intermittent ont amélioré leur temps de course de 3% en moyenne.